résidence de deux artistes palestiniennes
La Garance s’inscrit dans ce programme de résidence en France, créé par l’Institut français de Jérusalem et qui a pour but de soutenir la scène artistique et culturelle palestinienne en temps de crise. Ainsi, du 09 mars au 21 avril, les deux artistes palestiniennes Nowwar Salem et Ramz Sayyam s’installent sur le territoire, entre le Théâtre du Train Bleu (Avignon) et La Garance, pour leur prochaine création.
Dans un contexte de crise aiguë qui affecte durement les artistes palestinien·ne·s, l’Institut français de Jérusalem a conçu ce programme en partenariat avec des homologues palestiniens et français, qui prévoit l’organisation de 57 résidences (24 en Palestine et 33 en France). Il s’adresse aux artistes de toutes disciplines (arts visuels, arts du spectacle, musique, écriture, cinéma) résidant à Jérusalem, en Cisjordanie ou à Gaza, et vivant à l’étranger, afin de leur permettre de maintenir une activité créatrice. L’objectif est de les accompagner dans le développement d’un projet de recherche et de création dans tous les secteurs de la création contemporaine.
Pour accueillir les deux chorégraphes Ramz Sayyam et Nowwar Salem, cinq lieux culturels français ont décidé de s’associer :
> accueil du 27 janvier au 08 mars 2025 à la Scène nationale Carré-Colonnes, Saint-Médard/Blanquefort
> accueil du 09 mars au 21 avril 2025 au Théâtre du Train Bleu (Avignon) + La Garance - Scène nationale de Cavaillon
> accueil du 22 avril au 23 juin 2025 au Safran - Scène conventionnée d’Amiens Métropole
> accueil du 23 juin au 13 juillet 2025 au TANDEM - Scène nationale de Douai
Née en 1996, Nowwar Salem est une danseuse et enseignante originaire de Palestine. Elle a commencé à apprendre la dabke palestinienne (danse traditionnelle) et la danse contemporaine dès son plus jeune âge à Sareyyet Ramallah (organisation civile palestinienne, association caritative).
Née en 1995 et élevée à Jérusalem, Ramz Sayyam, est danseuse, chorégraphe et enseignante palestinienne. Elle a une longue et vaste expérience dans le domaine de la danse et tente depuis peu de s’engager davantage dans le théâtre et la mise en scène.
Leur projet commun s’intitule Zahret Al Uqhuwan (chrysanthème) et vise à présenter une série d’initiatives sociales et de créations artistiques qui abordent des sujets liés à leur réalité palestinienne, sous l’angle de l’expérience des femmes. Il implique des femmes qui croient au pouvoir de l’art d’influencer, de transformer et de donner une voix aux expériences des gens. La performance de danse en duo mettra également en scène certaines dualités liées au contexte palestinien, des conflits entre des opposés qui sont pourtant liés, autour de la thématique du "contrôle du temps" : la souffrance et la résilience, la vie et la mort, l’espoir et la peur, l’attente et la survie.