Beya Gille Gacha est une artiste pluridisciplinaire née à Paris, d’une mère camerounaise et d’un père français. Elle entre en 2011 à l’Ecole du Louvre, cependant Beya Gille Gacha est une artiste autodidacte qui conçoit sa pratique artistique comme un engagement dans une perspective intersectionnelle. Ainsi elle crée en 2016 deux collectifs dont DES GOSSES, avec les artistes Rakajoo et Neals Niat, qui questionne le manque de représentation des jeunes artistes afro-français à parcours singuliers.
En 2017, elle rejoint la Coalition des Artistes pour l’Histoire Générale de l’Afrique à l’UNESCO. En 2018, elle expose sous la curation de Simon Njami : à la Galleria Nazionale de Rome pour l’exposition Io e un Altro, puis lors de la Kampala Biennale #3 au sein du studio de Pascale Martine Tayou. En 2019, elle participe au Salon Révélations au Grand Palais aux côtés notamment de l’artiste Barthelemy Toguo. Elle a par ailleurs exposé dans des événements internationaux tels que Untitled Miami (Miami, 2023), 1-54 (New York, 2019), AKAA (Paris, 2017-2018), West Lake Art Fair (Hangzhou, 2017) , Manifesta #12 (Palermo, 2018), Afropunk (Paris, 2019)... En 2019, elle participe à la Biennale Internationale de sculpture de Ouagadougou (BISO) dont elle remporte le 1er prix (prix Leridon).
En 2021, elle est sélectionnée parmi les finalistes du Prix COAL et participe à la Nuits des Forêts (Fontainebleau). A l’occasion de la Saison Africa 2020, elle est ambassadrice désignée par le Ministère de l’Education nationale. Elle participe au manuel scolaire Tout l’Art du Monde, distribué dans les écoles maternelles publiques de France.
A ce jour, on recense son travail dans les acquisitions d’institutions telles que le Musée du Smithsonian ou la WorldBank à Washington, ou celles de collections privées telles que le Bunker ArtSpace de Beth DeWoody en Floride, la collection Léridon (Cape Town, Paris), Imago Mundi - Luciano Benetton (Treviso). Elle réalise actuellement une pièce en commande pour le futur FENIX Muséum de Rotterdam.
En 2022, elle expose au Musée du Quai Branly ainsi qu’au Maif Social Club à Paris. Elle fait également parti des 59 artistes participant à la 14e édition de la Biennale de Dakar. En 2023, elle participe à l’exposition MEMORIA, Récits d’une autre histoire, au Musée National du Cameroun à Yaoundé. Ses deux premiers solo show ont eu lieu d’une part au Tropiques-Atrium, Scène Nationale à Fort de France (Martinique) en juin 2023, curaté par Salimata Diop, et à la Keijsers Koning Gallery, à Dallas, USA, en août 2023. En novembre 2023, elle participe au programme de résidence de Bandjoun Station, invitée par l’Institut Français du Cameroun et Barthélémy Toguo.
En 2024, on retrouvera à nouveau son travail dans le IN de Biennale de Dakar, cette fois dans l’exposition Curator Choice nommée On s’arrêtera quand la terre rugira, et à la Biennale de sculptures Beelden Op de Berg, à Wageningen (Pays-Bas).
"Je développe également une série de "peintures-rituels", des toiles dans lesquelles j'appose, à la place des pigments, des mélanges à base de plantes et autres éléments naturels, issus des connaissances de la pharmacopée, comme lors d'une pratique libératrice faisant écho à la diversité de la médecine holistique.
Cette production a peu à peu créé dans mon travail une ramification dédiée à une pratique artistique responsable et écologique : recherche de biomatériaux (résine de pin, cuir d’algues, etc.), création uniquement à partir d’objets de seconde main ou naturel, relation entre l’humain, l’objet, la nature et le temps, inspirée par la philosophie japonaise du Wabi Sabi.
De plus, je travaille sur des installations, des installations immersives (notamment dont l’objectif est de toucher aux différents sens tels qu’avec l’usage de fréquences, d’odeurs et d’objets chargés), et sur de courtes vidéos expérimentales, conçues comme des contes philosophiques visuels ou comme des métaphores d'expériences métaphysiques.
Jouant des images d’ombre et de lumière, j’aime à entrevoir mes travaux comme des passerelles qui touchent différents sensibles (intellectuels, intimes, sociétaux, philosophiques, politiques, spirituels, …), dans une quête poétique de trouver là où les arborescences se rejoignent, là où se cache l’essence."
Beya Gille Gacha